La poule de compagnie, c’est tendance et écologique ?

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La poule de compagnie,  animal de basse-cour autrefois très répandu, fait son grand retour en ville !

Ils sont désormais nombreux les citadins qui ont une ou plusieurs poules, parfois même offertes par la mairie, qui permettent de composter une partie des déchets ménagers ( attention pas tous !) et de déguster des bons œufs frais.

 

Remarque sur les poules « grandes pondeuses »

Les variétés vendues le plus souvent ( rousses, grises, noires…) sont des variétés sélectionnées pour leur qualité de pondeuse exceptionnelle ( 300 à 350 oeufs par an , versus 10 fois moins dans la nature !)

Ces poules ont en condition d’élevage une espérance de vie très réduite, car elles sont reformées avant 18 mois,  mais elles pourraient vivre une 10 aine d’années.

Hors elles déclarent souvent des soucis de tractus génital en lien avec cette activité trop intense à partir de 2 ans, qui implique une consultation, des chirurgies parfois et souvent des implants réguliers pour stopper l’ovulation ( donc la ponte)

Les races moins productives présentent moins de soucis de reproduction, elles sont aussi souvent plus petites et il y a du choix! Nous vous les recommandons 

 

Règlementation

C’est une règle récente et méconnue et c’est une démarche gratuite :

Pourquoi ? A cause des épidémies de grippe aviaire ou H5N1, en effet les oiseaux peuvent servir de relais et contribuer à la dissémination de la maladie dans les élevages avec un risque zoonotique (transmission à l’homme).

 

Environnement et Biologie

Un poulailler  facilement lavable, adapté au nombre de poules et avec un accès facile aux pondoirs  vous simplifiera la vie pour son entretien et limitera les soucis  de santé.

La zone externe ( les poules aiment gratter !) peut être fractionnée si possible pour préserver le sol, rapidement labouré. Une zone de bain de terre est également appréciée pour nettoyer le plumage ( astuce : rajouter 280g/m2 de terre de diatomée contre les parasites).

L’abreuvoir doit être accessible et rempli en permanence, les poules boivent beaucoup, 100 à 300 ml par jour.

La zone d’alimentation , surélevée de préférence pour limiter l’attraction de rongeurs, doit être protégée de la pluie ( et d’éventuelles fientes d’oiseaux sauvages)

 

L’ Alimentation de la poule

Dans la nature, les poules ont une alimentation très diversifiée, à tendance omnivore et basée sur une recherche active de nourriture à la surface du sol.

Pour limiter l’ennui, il est préférable de distribuer le soir la nourriture à la volée, si l’espace le permet.

Les granulés complets  sont le meilleur compromis pour répondre aux exigeants besoins nutritionnels de ces grandes pondeuses ( 300 à 350 œufs par an !). Attention toutefois au surpoids !!!

Les mélanges de céréales présentent le défaut du tri, sauf si la nourriture est donnée  ponctuellement pour s’assurer que tout soit consommé.

Les compléments alimentaires  ( coquilles d’huitres écrasées pour le grit) sont possibles, mais pas nécessaires avec un aliment équilibré.

Attention au compost, les poules ne doivent pas y avoir accès,  certains produits peuvent être distribués directement dans leur ration ( chutes de fruits, légumes, coquilles préalablement écrasées…)

 

Quelques idées reçues:

L’ail permet de les vermifuger : la science démontre le contraire, aucun effet sur les vers (seulement sur les coccidies)

Les huiles essentielles alors ? Aucun effet sur les vers mais modifie l’environnement interne pour limiter le parasitisme

Les poules n’ont jamais de vers, c’est faux : 83% des poules ont des vers, versus 63% pour les poules industrielles

 

Quelques astuces:

Adopter des poules naines ou des races locales moins pondeuses pour limiter les soucis et augmenter leur longévité

Adopter des poules qui pondent des œufs de couleur différentes pour identifier rapidement les arrêt de pontes, parfois en lien avec une maladie

Peser ses poules régulièrement et les vermifuger régulièrement en prévention

 

 

 

Quid de la grippe aviaire

En cas de grippe aviaire autour de chez vous, vous serez informés par la mairie ou la DDSCPP  et devrez mettre en place les mesures demandées, par exemple:

  • Confiner les poules avec un enclos étanche aux autres oiseaux ( grillage très fin: pas de passage de moineaux)
  • Mangeoires à l’abri des fientes
  • Abreuvement avec eau du puit ou robinet ( pas d’eaux de surface)

En cas de décès inexpliqué, il faut contacter son vétérinaire sanitaire.

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