En cette période de forte chaleur, nos compagnons à poils, plume et écailles peuvent également souffrir de la chaleur, afin de prendre en compte leur besoin, plusieurs particularités physiologiques sont à considérer.
Particularités des NAC avec la chaleur
(Nouveaux Animaux de Compagnie)
Voici quelques informations utiles par espèce:
Les lapins et les rongeurs
ces espèces sont particulièrement adaptées à digérer des éléments pauvres en énergie et leur organisme est entièrement tourné vers la digestion et les fermentations.
Ils présentent en contrepartie un système respiratoire beaucoup plus réduit et ne transpirent malheureusement pas comme les humains.
Lorsque leur température augmente, ils ne transpirent pas et sont ainsi obligés de respirer plus vite afin d’expulser leur chaleur mais étant donné leur faible capacité respiratoire, ils sont particulièrement sensibles aux fortes chaleurs.
Les Furets
Les furets ont une meilleure capacité respiratoire mais sont également limités pour transpirer. Lors d’augmentation de la température interne, il est très difficile pour eux de bien réguler leur température et ils risquent de surchauffer.
Les Oiseaux
La réponse à la chaleur est variable selon les espèces, ils ont une capacité respiratoire bien développée et peuvent gérer leur volume corporel avec les plumes pour augmenter/diminuer la température en faisant un isolant.
Néanmoins, en cas de forte chaleur leurs capacités de régulation peuvent être dépassées comme ils ne peuvent évacuer la chaleur que par la respiration.
Les reptiles
Les reptiles sont particulièrement sensibles à leur environnement, leur température corporelle est intimement liée à la température de leur milieu. Normalement les fortes chaleurs ne posent pas de problème mais certaines espèces (notamment les couleuvres asiatiques de montagne) sont sensibles à la chaleur et sans zone plus fraîche, il est impossible pour elles de faire baisser leur température corporelle.
Le risque chez les lapins : Arrêt de transit et coup de chaleur
En cas de forte augmentation de la température, les lapins et lagomorphes peuvent limiter leur prise alimentaire ce qui peut engendrer un ralentissement de transit, ce dernier risque de provoquer la stagnation du gaz intestinal créé par les bactéries sur tube digestif, ce qui aggrave le ralentissement de transit. Également, si le gaz intestinal est créé en trop grande quantité, il risque de comprimer les poumons limitant la respiration et donc l’expulsion de chaleur.
Si un animal, quelque soit l’espèce, n’arrive pas à réduire sa température corporelle il risque le coup de chaleur, un choc pour l’organisme qui peut être à l’origine d’un arrêt cardiaque.
Prévention/conduite à tenir
Les règles générales afin de diminuer la température de l’environnement s’appliquent en premier lieu (aération aux heures froides, fermer les volets dans la journée,…).
D’autre actions peuvent être menées :
- Utilisation d’une serviette humide sur la cage ou sur le sol afin d’augmenter l’évaporation et de baisser la température
- Disposer un pain de glace dans une serviette au niveau d’une zone de repos, votre compagnon s’il a trop chaud appréciera cette zone plus fraîche pour faire sa sieste.
- Favoriser l’abreuvement (gamelle d’eau pour les lapins, biberon pour les cochons d’inde), donner des légumes plus riche en eau (concombre, salade)
- Mouiller les extrémités (oreilles et pattes)
- Faire prendre des bains (oiseaux) ou réaliser des brumisateurs (reptiles, oiseaux)
En cas de suspicion de coup de chaleur, il convient de contacter votre vétérinaire/service d’urgence, en attendant vous pouvez mouiller le pelage pour les petits mammifères, et mettre votre compagnon dans la pièce la plus fraîche possible.
Dr Mathieu Nony, consultant NAC et EI chez Vetovie