Le CO2

Les plantes comme les poissons sont étroitement dépendants des caractéristiques biochimiques de l’eau. L’aquarium devra donc respecter les spécificités physiologiques des poissons et des plantes qu’il héberge.

Le taux de CO2 fait partie  des paramètres les plus importants pour la santé des plantes. Il convient donc, si l’on désire avoir un bac bien planté, d’assurer un apport satisfaisant en dioxyde de carbone.

 La photosynthèse:

Les plantes vertes utilisent la lumière et le CO2  de leur environnement pour synthétiser des glucides nécessaires à leur croissance, en rejetant de l’oxygène dans l’eau (ou l’atmosphère). C’est grâce à la chlorophylle que ce phénomène est rendu possible. La photosynthèse n’a lieu qu’en présence de lumière: elle est donc interrompue la nuit.

Parallèlement à ce phénomène, et comme pour tous les autres êtres vivants, la respiration permet de créer de l’énergie à partir de combustible (les glucides) en présence d’oxygène, en rejetant du CO2. Ce phénomène à lieu de jour comme de nuit.

Le jour, la photosynthèse produit plus d’oxygène que la respiration n’en consomme, et consomme plus de CO2 que la respiration n’en produit. La nuit, seule la respiration est active et de l’O2 est consommée, du CO2 rejeté.

Dans quels cas doit-on supplémenter l’eau en CO2 ?

Il faut savoir que la plupart des paramètres biochimiques de l’eau sont liés. Toute variation du taux de CO2 influe sur le pH comme sur le TH et le TAC, et réciproquement.

Ainsi, lorsque le pH et le TAC sont élevé, plus le taux de CO2 est faible, et il convient d’en rajouter. En revanche, plus le pH et le TAC sont bas, et moins les besoins en CO2 sont importants, et il conviendra à l’inverse de faire baisser sa concentration.

En pratique : il faudra supplémenter en CO2 lorsque l’aquarium est de grande taille, lorsque le TH et le TAC sont élevés (eau dure), lorsque la lumière est forte (photosynthèse activée), et que le bac est richement planté, lorsque l’eau est très brassée (filtre puissant).

A l’opposé, les besoins en CO2 sont faibles pour les petits volumes remplis d’eau douce, peu plantés, peu éclairés et dont le filtrage est lent.

 Quelles méthodes utiliser ?

Le CO2 industriel:

 Il existe dans le commerce des systèmes performants et faciles d’utilisation pour diffuser du CO2. Le principe est d’utiliser une bouteille de CO2 comprimée, jetage ou rechargeable. Elle est  équipée  à un détenteur qui permet de diffuser le gaz à la pression de l’atmosphère et  d’un monomètre pour mesurer la quantité de gaz restant. Le débit se règle grâce à un robinet qui peut être manuel ou automatique. Un tuyau en PVC permet de conduire le gaz jusqu’à un diffuseur dans l’eau du bac. Certains systèmes sont munis d’une électrovanne permettant de couper la diffusion la nuit, voire d’une sonde à pH permettant de régler le débit automatiquement en fonction du pH de l’eau.

Le CO2 artisanal:

 On peut choisir une méthode artisanale, moins précise et plus contraignante,  mais beaucoup plus économique.

Préparer un bidon en perçant le bouchon pour y glisser un tube de PVC, fixé à celui-ci avec du silicone pour une étanchéité parfaite. Au bout du tuyau, adaptez un diffuseur.

Pour un bidon de 5 litres (pour un aquarium de 300 à 400litres), mettre 200g de sucre, une grande cuillérée de bicarbonate alimentaire, et 20 grammes de levure boulangère. Remplir le bidon de 4 litres d’eau, et mélanger le tout. Fermer le bouchon et placer le diffuseur dans l’eau. Remuer le bidon de temps en temps. Dès que le mélange devient rose (au bout de trois semaine en moyenne), il faut refaire le mélange.

Les quantités sont à adapter en fonction du volume de votre bac : une simple règle de trois!

 Quelle que soit la méthode choisie, il convient de bien surveiller le pH régulièrement, surtout si l’eau est douce, afin d’éviter une baisse trop importante de part une concentration en CO2 trop forte.