Maladie rénale chronique : assurer au chat âgé une vie douce et longue
Avec l’allongement de l’espérance de vie des chats, l’apparition des maladies chroniques devient une réalité douloureuse pour de plus en plus de propriétaires. Parmi les pathologies les plus répandues, la maladie rénale chronique (MRC). Un traitement adapté, mis en place sur prescription vétérinaire, est à même d’améliorer la progression de la maladie et améliorer la santé et la qualité de vie du chat.
La maladie rénale chronique touche 10 % des chats de plus de 10 ans et 30 % des chats de plus de 15 ans (Olzin, D.renal issues in the generic cat.NAVC-2066 ;684-687)
Pour que le chat d’un âge mature préserve toute sa vitalité, surveiller sa santé et ses habitudes est indispensable. Et pour ceux touchés par la MRC, un traitement adapté peut ralentir la progression de la maladie et améliorer leur qualité de vie.
Un dépistage précoce pour un meilleur pronostic
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la maladie rénale chronique (MRC) du chat désigne l’incapacité des reins à éliminer les déchets du sang, et non leur incapacité à produire de l’urine.
Le chat continue donc à boire et à uriner, mais plus qu’il en a l’habitude car il souffre de déshydratation.
Bien que très répandue et irréversible, cette maladie dégénérative reste méconnue des propriétaires. Pourtant la seule prévention possible repose sur la vigilance du propriétaire : il lui revient de repérer les premiers signes de la maladie.
Mauvaise haleine, augmentation de la prise de boisson, perte d’appétit, amaigrissement, détérioration du pelage, fatigue, déshydratation, vomissements et diarrhées sont les symptômes les plus courants de la MRC.
Au moindre doute, la visite chez le vétérinaire s’impose. Sans attendre, celui-ci pratiquera des analyses d’urine et de sang pour établir le diagnostic.
Dès le diagnostic confirmé, une prise en charge adaptée
S’il s’avère que le chat souffre de MRC, il n’est en rien condamné. Le propriétaire doit prendre conscience de l’importance de son rôle pour accompagner son chat au quotidien et l’entourer de la meilleure manière.
D’ ailleurs, toute la famille devra être informée sur la mise en place du nouveau traitement et du programme alimentaire. L’objectif, prolonger la durée de vie du chat et améliorer son confort de vie.
L’alimentation du chat est déterminante pour éviter l’apparition et prévenir l’aggravation de l’insuffisance rénale, l’alimentation doit être hypo-protéique hypo-phosphorée, l’aliment Hill’s K/D convient très bien dans ces situations.
Certains IECA (Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion de l’Angiotensine) sont efficaces sur le long terme chez le chat, ces comprimés doivent être donnés tous les jours.
D’autres médicaments ou traitements sont parfois prescrits, pour réguler les
pathologies associées: fluidothérapie ( perfusion), alimentation entérale assistée, troubles ioniques, anémie, hyperparathyroïdie secondaire, …