Votre animal vient de décéder, nous sommes désolés pour la perte de votre compagnon. Votre vétérinaire vous accompagne de sa naissance à son départ:
Nous allons vous détailler la démarche à suivre le plus simplement possible: ( vous pouvez nous contacter si nécessaire):
1-Que faire du corps?
La réglementation propose plusieurs solutions:
-la prise en charge par votre vétérinaire: Un contrat est signé entre vous et lui pour le choix du mode d’incinération (collective ou individuelles), la récupération ou non des cendres, le choix d’une urne,… Le corps de votre animal est ensuite réfrigéré dans la clinique puis la société d’incinération (pour nous Incinéris à Josselin) est contactée afin de les collecter.
-L’enterrer soi-même: C’est possible et toléré pour les animaux de moins de 10 kilos, il faut alors prendre soin de creuser un trou suffisamment profond (50 cm minimum) et de recouvrir le corps de chaux vive afin de ne pas attirer d’autre animaux sauvages.
Une petite société française ( Hurlu ) a développé en 2015 un cercueil écologique pour animaux domestiques en papier recyclé, 100% biodégradable et fabriqué en France. Petit à petit, un arbre et des fleurs vont naître et grandir là où l’animal a été enterré, nous en avons dans nos cliniques.
2-Mon animal et son identification:
Si mon animal n’est pas identifié, il faut alors prévenir votre vétérinaire pour mettre à jour son dossier.
Si mon animal est identifié, je préviens aussi mon vétérinaire et je prend soin de renvoyer le document d’identification pas la poste ou bien de le déposer chez mon vétérinaire, ceci permettre à la société gérant les identifications ( I-CAD ) de mettre à jour ses données.
Enfin, n’oubliez pas que vous avez la possibilité de demander une autopsie pour connaître la cause exacte de la mort de votre animal, et que vous pouvez demander à vous entretenir avec votre vétérinaire traitant pour vous accompagner dans votre deuil.
3- Comment parler aux enfants lors de la perte d’un animal ?
La perte soudaine d’un animal de compagnie est souvent vécue comme une rude épreuve, notamment pour les enfants dans l’incompréhension lorsque le moment arrive. Il est pourtant inévitable qu’un jour, notre compagnon s’éteigne.
Pour les enfants, c’est bien souvent une première confrontation avec la mort. Cette étape délicate doit être abordée en douceur tout en choisissant les bons mots sans éviter le sujet.
Voici quelques conseils pour exposer la situation:
Nul besoin de leur mentir même s’il s’agit d’une maladie ou d’un accident, ils découvriront la vérité un jour ou l’autre… Il faut faire comprendre à votre enfant la réalité des choses en étant honnête.
En pensant lui éviter d’être triste et en lui annonçant par un doux euphémisme qu’il est partit ou qu’il s’est perdu, vous risquez de lui faire espérer le retour de l’animal. Son angoisse pourrait augmenter et il se sentirait coupable de cette « disparition », se demandant quelle erreur il a bien pu commettre.
Quand à l’acceptation d’un nouvel animal, elle pourrait être mal engagée puisque l’enfant attendra un retour et rejettera le nouveau venu.
La confiance en vous est primordiale et ne doit pas être endommagée le jour où votre enfant apprendra ce qui s’est réellement passé.
Les détails sur son décès peuvent bien sûr être évités mais vous devez être clair en lui expliquant que l’animal ne reviendra pas. Il est préférable de lui faire assimiler que la mort fait partie de la vie et ce, dès son jeune âge. Les mots peuvent paraître durs mais le ton sur lequel vous les prononcerez doit être calme et doux.
Laissez transparaître votre sensibilité et restez naturel. Tout est une histoire de nuances. Votre expression facilitera l’enfant à extérioriser ses sentiments et l’aidera à faire de même dans sa vie future. Il ne faut cependant pas passer son temps à pleurer devant lui mais plutôt lui faire comprendre qu’il n’est pas seul à ressentir de la peine.
Comment réagira-t-il ? Cela est une question d’âge et dépend du caractère de l’enfant. Son comportement pourrait vous étonner. À vous de vous adapter, si les larmes viennent, cela pourra l’apaiser.
Avant 2 ans, les enfants ressentiront le manque sans pouvoir l’exprimer. Il est donc important de les consoler et de leur parler pendant cette période.
Avant l’âge de 5 ans, la mort est un sujet souvent incompris. Elle est apparentée au sommeil et à un état passager.
C’est à partir de 7 ans environ qu’il réagira avec sensibilité. Il s’agit d’être patient et de ne pas hésiter à lui réexpliquer s’il demande.
S’il ressasse sans cesse, n’hésitez pas à prendre rendez-vous chez votre vétérinaire ou psychologue qui l’aidera et lui exposera qu’il est normal d’avoir du chagrin. Il peut également vous aider si vous ressentez une profonde tristesse.
C’est avec le temps, le soutien et l’empathie que le bouleversement s’atténuera. L’enfant pourra alors ressentir l’envie d’aimer un autre animal et d’accepter que le suivant n’est pas toutes les caractéristiques de l’ancien.
Après lui avoir annoncé…
Pour les aider à faire le deuil et s’il en ressent le besoin, quelques solutions peuvent s’avérer bénéfiques: planter un arbre et des fleurs, créer un album photo, écrire une lettre ou dessiner *. La pratique du jardinage consiste à créer un lien matériel. Elle apporte une aide psychologique et symbolise la seconde vie de l’animal. L’écriture permet d’extérioriser ses sentiments.
Vous pouvez choisir de l’accompagner et de le conseiller lors du processus en lui donnant vos encouragements. Invitez-le à mettre le fruit de son travail dans un lieu spécial (niche, jardin, coffret…). Il convient également que l’enfant continue ses activités quotidiennes comme le sport ou d’autres activités sociales.
De nombreux ouvrages traitants de ce sujet délicat peuvent également vous aider à lui en parler:
Quand l’animal s’en va Dr Marina Von-Allmen Balmelli ou La vie est comme le vent Shona Innes et Irisz Agocs
Merci à Nidoo pour certaines parties de l’article
Votre clinique Vetovie