Alimentation du furet

Le furet est un mammifère de la famille des mustélidés issu de la domestication du putois (Mustela putorius). C’est un carnivore strict, c’est pourquoi son régime alimentaire doit être composé de matière première animale et non végétale.

Dans la nature, les putois se nourrissent principalement de mammifères (notamment de campagnols et de lapins), d’amphibiens et d’oiseaux qu’ils chassent généralement dans des zones humides. Ce régime alimentaire particulier se caractérise par un très fort taux de protéines et de matières grasses, associé à un faible taux de glucides et de fibres.

En captivité, plusieurs types de régime alimentaire peuvent convenir à ses besoins spécifiques :

– Les proies entières (poussin, souris, rat) : c’est l’aliment le plus complet, car il est le plus proche des proies habituelles du putois.

Une attention particulière devra toutefois être portée au devenir des proies en cours de consommation. En effet, les furets adorent cacher une partie des proies pour faire des réserves. Il faudra ainsi veiller à ce que des morceaux d’aliments ne se dégradent pas aux quatre coins de la maison… Généralement, deux poussins par animal et par jour suffisent en ration quotidienne, mais il est préférable de varier l’alimentation en changeant le type de proies (souris/rats) quelques jours par semaine.

– La ration ménagère : c’est un régime équilibré, mais qui demande un peu de temps afin de tout préparer. Voici quelques exemples de rations :

  • 100 g de viande de poulet ou de dinde + 20 g de cou de poulet + 5 mL d’huile de colza + 3/4 de dose (3 g) de Vit’i5 Little Ca + 2 à 4 g de son de blé.
  • 90 g de viande de bœuf à 5% de MG ou de cheval + 20 g de cou de poulet + 5 mL d’huile de colza + 3/4 de dose (3 g) de Vit’i5 Little Ca + 2 à 4 g de son de blé.
  • 110 g de cœur de bœuf ou autre espèce + 20 g de cou de poulet + 5 mL d’huile de colza + 1 dose et 1/4 de dose (5 g) de Vit’i5 Little Ca + 2 à 4 g de son de blé.

Des rations plus conséquentes peuvent être préparées à l’avance et congelées pour plus de simplicité, mais sans incorporer les vitamines, qui seront alors mélangées avant de donner l’alimentation.

– Les croquettes : elles doivent être de bonne qualité, c’est-à-dire très pauvres en glucides et surtout le plus riche possible en protéines et en lipides, qui doivent être d’origine animale. Seules quelques gammes en chien et chat remplissent ce cahier des charges (comme le m/d (chat) de Hill’s, et le Baby (chat) de Virbac par exemple). En revanche, les croquettes pour furet contiennent généralement trop de glucides, même si les taux de lipides et de protéines sont corrects.

– Le BARF (Biologically Appropriated Raw Food) : ce régime est à utiliser avec précautions. Sa composition nutritionnelle est variable. Généralement, il ne contient pas assez de lipides et son rapport phospho-calcique n’est pas équilibré. Ce régime nécessite donc obligatoirement des complémentations.

 

Dr Mathieu Nony, DMV, GP Certificate Exotic Animal Practice pour vetovie

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