J'ai trouvé un oisillon ou un jeune animal sauvage !

OisillonVoici quelques conseils utiles pour les premiers gestes:

À FAIRE…

Garder son calme. Capturer l’animal en le recouvrant d’un tissu. Prendre garde aux serres des rapaces au bec des échassiers (hérons, cigognes…). Installer l’animal dans un carton adapté à sa taille ou dans une caisse de transport pour chien ou chat et le laisser au calme.

Noter avec précision le lieu, la date et les circonstances de découverte de l’animal.

Maintenir les animaux très jeunes ou très faibles au chaud (28°), si besoin à l’aide d’une bouillotte.

Maintenir les animaux très jeunes ou blessés à l’abri des mouches à l’aide d’un tissu.

Consulter les conseils du centre régional de sauvegarde de la faune sauvage , ils vous indiquerons si l’animal doit être pris en charge.

 

À NE PAS FAIRE:

Ne jamais alimenter, ni hydrater un animal sauvage avant d’avoir pris connaissance des conseils du centre de sauvegarde. Ne donner ni pain, ni lait à un oiseau ou un mammifère sauvage.faune-SAUVAGE-gr

Ne jamais tenter de soigner un animal sauvage, on risque d’aggraver son état.

Ne jamais tenter d’élever un animal sauvage chez soi. Pour un grand nombre d’espèces, la loi l’interdit, et confié à des spécialistes, il a plus de chance de survie.

Ne pas manipuler un animal sauvage. Ne pas l’exhiber, lui parler. E n situation de détresse, un animal sauvage a surtout besoin de calme.

Ne jamais installer un oiseau dans une cage.

Ne pas forcément intervenir si vous trouvez un jeune animal isolé. Il n’a pas toujours besoin de vous. Consultez d’abord les fiches conseils très documentées.
Le premier réflexe est bien entendu de replacer l’oisillon tombé dans son nid. Dans certaines espèces (chouette hulotte, hibou moyen-duc, rouge-gorge), l’oisillon sort du nid et continue d’être nourri par les parents: votre intervention n’est pas utile.
Hypothèse pessimiste: l’oisillon recueilli présente une malformation qui a incité les parents à le délaisser (imperforation cloaquale, ailes dyssymétriques etc). Le remettre au nid est alors voué à l’échec, comme vous le décrivez. C’est dire que votre tentative est d’un dénouement incertain. Ses jours sont vraisemblablement comptés.
Hypothèse optimiste: il n’a fait ‘que’ tomber du nid par maladresse ou à la suite d’une forte bourrasque. On parle alors de desairage.
Question régime, l’idée de distribuer des filaments de rillettes est certainement pratique… mais sûrement éloigné du régime naturel.

Mie de pain: très mal digérée par les oiseaux. Idem pour le lait.
Selon l’espèce, le régime fourni par les parents est de composition très diverse. Difficile pour vous de partir à la chasse aux insectes, de les broyer et d’y ajouter des enzymes digestives extraits d’un jabot d’oiseau… Une purée de chenilles ou de graines n’est pas davantage réaliste en pratique.
Pour de nombreuses espèces d’oiseaux communs, la pâtée vendue en graineterie et destinée aux bébés-canaris conviendra. La bouille préparée (poudre + eau) s’administre l’aide d’une allumette. Préparez un nouveau mélange à chacune des 6-8 administrations quotidiennes.
Pour d’autres espèces, reconstituer le menu des oisillons est beaucoup plus compliqué.
Les tout jeunes oisillons devront également être tenus au chaud, sous peine de périr d’hypothermie en quelques heures.
Dans tous les cas, n’oubliez pas que l’objectif est une remise en liberté aussi précoce que possible d’un oiseau redevenu autonome.
Lorsqu’il est tiré d’affaire, maintenez l’oisillon à l’extérieur, dans une boîte laissée ouverte. Et tant mieux s’il prend l’initiative de s’envoler. Le maintenir en captivité dans une cage à l’intérieur pendant la période du sevrage serait une mauvaise idée.
Vous dites que sa mère ne ‘répond’ pas: elle est vraisemblablement déjà passée à la couvée suivante.
Blessures: la patte blessée justifierait de montrer l’oiseau à un vétérinaire, près de chez vous. Peut-être y a-t-il d’autres blessures également ?
Dans le doute, présentez-le au vétérinaire près de chez vous.

Législation française: il est interdit de déloger les œufs et de détruire le nid des espèces protégées. La mutilation, la capture, la naturalisation d’animaux de ces espèces (trouvés morts ou vivants) est également prohibée. Leur transport, leur vente et leur achat sont condamnables (art 3 – loi 10 juillet 1976). Par dérogation, il est toléré que ces animaux trouvés blessés soient d’abord signalés à l’Office National de la Chasse et de la Faune pour être ensuite conduits chez un vétérinaire ou au centre de soins habilité le plus proche.

 

Votre clinique Vetovie.