La pompe à air

Outre de TH et le THca, le pH, le taux de CO2, l’éclairage ou encore la  filtration (donc la propreté de l’eau et sa teneur en NH3), un des paramètres importants pour la santé et la qualité de vie de vos poissons est l’oxygénation  de l’eau. Pour les aquariums dont la densité des plantes est importante, le taux d’oxygène de l’eau est en général suffisant : en effet, la photosynthèse (utilisation du CO2 par les plantes et transformation en O2 grâce à l’énergie lumineuse) assure une oxygénation suffisante. En revanche, dans les autres cas, un bulleur (ou pompe à air) doit-être utilisé.

Comment savoir si une pompe à air est nécessaire ?

 Les poissons, bien que vivant dans l’eau, respirent : cela signifie qu’ ils ont besoin d’oxygène pour assurer le bon fonctionnement de leur métabolisme, oxygène qu’ ils trouvent sous forme dissoute dans l’eau. Les plantes sont source d’oxygène grâce à la photosynthèse, qui n’a lieu que le jour. A l’obscurité, c’est leur respiration qui prend le dessus et la production d’oxygène cesse. Les apports supplémentaires  en oxygène de votre aquarium sont donc plus importants la nuit, période à privilégier pour le fonctionnement de votre bulleur.

Outre son rôle d’oxydation des déchets organiques (et donc de nettoyage) et son rôle décoratif, la pompe à air est indispensable dans les cas suivants :

  • Si vous constatez que vos poissons remontent fréquemment à la surface pour respirer.
  • Si vous utilisez certains produits actifs consommant de l’oxygène (médicaments, traitements divers, algicides)
  • Si votre aquarium a une forte densité de poissons ( il faudra qu’ils se partagent l’oxygène disponible)
  • Si vous avez des poissons de grande taille (qui consomment plus que les petits).
  • Si l’aquarium contient des racines consommatrices en oxygène.
  • Si la température est élevée (le métabolisme de vos poissons sera plus élevé et donc plus consommateur d’oxygène.)
  • Vous pourrez idéalement vérifier la teneur en oxygène de votre aquarium : il existe dans le  commerce des tests fiables à cet usage.

Les inconvénients du bulleur:

Ils sont au nombre de deux.

Le premier concerne vos plantes. En effet, un bulleur trop puissant sature votre eau en oxygène, au détriment de la concentration en CO2, nécessaire à la bonne pousse des végétaux. Il aura tendance également à favoriser la mise en suspension de particules, qui en se déposant sur les plantes, risquent de provoquer la mort des plus fragiles.

Le deuxième inconvénient est le bruit engendré par les vibrations du moteur. Les  pompes à air de bonne qualité sont en général relativement peu bruyantes, mais sont plus chères.

Il faudra donc veiller à bien adapter la puissance de votre pompe au volume de votre bac. Certaines grandes marques proposent jusqu’à six modèles pour des bacs allant de 25 à 400 litres.  

 Comment installer votre bulleur ?

Le moteur sera de préférence disposé au-dessus du niveau de l’eau. En effet, cela permettra d’éviter les reflux d’eau, qui pourrait engorger la pompe et nuire à son fonctionnement. Si ce n’est en pratique pas possible, prévoyez d’installer un anti-siphon qui supprime les retours d’eau, en particulier lors de coupures de courant (évitera à l’aquarium de se vider pendant la coupure, et à l’installation électrique de disjoncter au retour du courant). La sécurité de l’installation sera ainsi assurée.

L’aération et la formation des bulles  s’effectuent en plaçant un diffuseur d’air au bout du tuyau.

 La diffusion de CO2:

Paradoxalement, la meilleure solution pour oxygéner l’eau de votre aquarium n’est pas forcément…de l’oxygéner. Une méthode indirecte consiste à stimuler la production d’oxygène par les plantes en enrichissant le milieu en CO2. Cette méthode n’est évidemment valable que pour les bacs plantés, et vous prive de l’aspect parfois décoratif des bulleurs et de ses propriétés nettoyantes par l’oxydation des déchets organiques. C’est une solution plus onéreuse et plus complexe, mais qui a le gros avantage d’améliorer grandement la pousse de vos plantes qui n’en seront que plus belles. Pour les méthodes de diffusion de CO2, reportez-vous à la fiche correspondante.