Les parasites chez la Poule de compagnie

Si vous avez des poules dans votre jardin, en ville ou à la campagne, il est bon de connaître les risques parasitaires et donc la prévention à effectuer pour avoir de bons oeufs pondus par des poules en bonne santé. Voici quelques informations pouvant vous être utiles pour le bien-être et l’entretien de vos poules.

Les parasites externes

1- Les poux :

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Le pou broyeur est le parasite externe le plus commun de la poule et se nourrit des cellules mortes à la surface de la peau et de plumes des poules; il fait partie de la classe des phthiraptères . C’est un hôte naturel de la poule mais il peut affaiblir la poule et lui provoquer des démangeaisons s’il est présent en grand nombre.

Vous pouvez installer un bac dans votre poulailler ou même de simples couvercles de poubelles retournés  remplis de terre, cendres de cheminée et de sable ainsi que de la poudre de pyrèthre ou de la terre de diatomée ( plus économique, naturelle, écologique) qui luttera contre ces parasites qui peuvent proliférer rapidement. Vos poules se “dépouilleront” ainsi avec plaisir.

Ces bacs sont intéressants l’hiver particulièrement où il est plus compliqué pour elles de trouver un endroit au sec.

En effet, les bains de terres sont essentiels car vos poules doivent pouvoir se rouler quand elles le souhaitent pour réguler elles-mêmes leur population parasitaire. Pour ceci leur enclos doit être adapté à leurs besoins et pouvoir présenter un lieu d’enfouissement spacieux.

2- Les acariens :

Le pou rouge ou Dermanyssus gallinae fait partie de la classe des arachnides et sous-classe des acariens. On l’appelle d’ailleurs “ le faux pou rouge” car il n’est pas de la même classe que le pou commun vu juste avant. C’est aussi un ectoparasite car il vit à la surface externe de l’être vivant qu’il attaque. Le pou a d’abord une couleur grise, rouge, puis presque noir dès qu’il est bien repu. Quant à sa larve, elle est blanche transparente. Il attaque préférentiellement la nuit et se nourrit du sang des poules. Leur taille varie en fonction de la prise du repas sanguin:

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Pour réduire l’arrivée des poux rouges, il est essentiel de nettoyer régulièrement son poulailler ainsi que de faire une recherche minutieuse de ces parasites en inspectant les moindres recoins, planches, perchoirs, en soulevant la paille….Vous pouvez poser un scotch dans le poulailler le soir près des nichoirs ou près des endroits où dorment les poules, il y a de grandes chances que les poux soient accrochés dessus le lendemain si vous les hébergez.

Le pou rouge peut être transmissible à l’homme et provoquer des allergies lors des piqûres. Il convoite le sang de vos poulettes bien sûr, mais de tous les vertébrés à sang chaud en général y compris le vôtre, pouvant faire apparaître sur votre peau des boutons comme les moustiques ou les puces.

Quand l’état général ou le comportement d’une poule se modifie  (changement de lieu de sommeil, moins d’appétit, moins de volonté de contacts), il faut essayer de repérer si un problème physique ne la perturbe pas. Les poux rouges vivent dans les recoins sombres, aussi si leur nombre est minime, vous ne les verrez peut-être pas juste en jetant un coup d’œil dans le poulailler.  En cas d’invasion massive de poux, il faut traiter rapidement le poulailler ainsi que les volatiles. Les conséquences d’une infestation massive sont une ponte souvent ralentie et de mauvaise qualité (oeufs fragiles ou piquetés jaune de moins bonne qualité). De nombreuses piqûres peuvent provoquer une forte anémie chez la poule, certaines peuvent même mourir par épuisement. Le pou rouge est également un vecteur de maladies bactériennes ou virales telle que par exemple la salmonellose. Ils provoquent en outre un grand stress chez les poules qui, piquées en permanence, subissent des démangeaisons qui perturbent leur sommeil. Cet état provoque une baisse des défenses immunitaires et fatalement une plus grande sensibilité aux infections et aux maladies ayant une grande répercussion sur leur état général.

Jeune coq

Comme déjà dit plus haut, le traitement consiste à nettoyer à fond dans les moindres recoins le poulailler avec des produits adaptés (liquides, poudres): le pou se cache durant la journée dans les charnières de porte, les petites fissures, les fentes, sous les fientes, le pondoir, le perchoir … Il est conseillé de passer le balais ou l’aspirateur partout, passer ensuite au chalumeau les recoins du poulailler ou vaporiser à l’eau chaude le bâtiment, appliquer la poudre insecticide ou le liquide antiparasitaire et remettre une litière propre par dessus. Ce traitement peut être fait toutes les semaines tant qu’il y a une surpopulation de poux.

Il faut changer la litière régulièrement et éliminer les fientes le plus souvent possible, laisser sortir idéalement les poules à l’extérieur du poulailler afin de réduire la concentration parasitaire qui aime être confinée dans des endroits chauds et humides . En résumé, l’hygiène du poulailler de vos volailles est essentielle pour leur bonne santé  !!

Il faut aussi traiter les poules avec des poudres répulsives et acaricides de façon régulière, plusieurs fois de suite si nécessaire.

il existe une solution écologique et efficace pour traiter ces poux avec un acarien prédateur relâché dans le poulailler:

3- Autres parasites :

D’autres petites bêtes peuvent parasiter vos poules comme les tiques, les puces ou la gale. Des produit antiparasitaires adaptés peuvent être mis en place si vos poules présentent ce genre de parasites. Ne tardez pas avant de traiter et n’oubliez pas de traiter vos chiens et chats afin de les épargner et d’épargner vos poules par le même coup!

Les parasites internes:

Les vers s’en prennent souvent aux poules qui vivent au grand air : ils sont transmis par les insectes, ils viennent se loger dans l’intestin des poules et affaiblissent leur organisme.

Les abords du poulailler, les enclos, les grandes volières sont les endroits les plus massivement infestés. L’humidité favorise la survie des oeufs de vers, augmentant ainsi le risque de parasitisme. Des poules saines peuvent être parasitées en 2 à 3 mois sur ces endroits.

Les manifestations cliniques peuvent être un retard de croissance, un amaigrissement, une diarrhée (fientes verdâtres à jaunâtres, mousseuses), une ponte moins productive, la crête peut devenir moins colorée …

Pour y remédier, administrez à vos poules un traitement sous forme de vermifuge. A titre préventif, vermifugez vos animaux deux fois par an, avec des produits adaptés à diluer dans l’eau de boisson .

1- La capillariose ou les vers du jabot chez la poule:

Les capillaires sont des vers qui mesurent environ 7 à 18 mm de long, et sont tellement fins (0.05 mm ) qu’ils ressemblent à des cheveux, d’où leur nom. La contamination de vos poules se fait par voie orale : les vers de terre ou les insectes porteurs d’œufs de capillaires, les transmettent à la poule lorsqu’elle les ingère. Les symptômes de la capillariose sont de la diarrhée, un jabot gonflé et mou, une perte d’appétit et de l’abattement.

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2- La coccidiose :

Elle est provoquée par des coccidies qui sont des organismes parasites unicellulaires, vivants à l’état naturel dans l’intestin.

Il en existe plusieurs dizaines de milliers, répartis en neuf familles.

Lors d’un grand stress ou à la suite d’une maladie traitée par des antibiotiques, il y a développement des coccidies en grand nombre, provoquant les symptômes chez la poule qui sont de la diarrhée, voire des hémorragies intestinales si l’infestation est importante.

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3- Autres vers :

D’autres vers intestinaux comme les Cestodes ou Ténias, les Ascaris et les Heterakis peuvent parasiter les intestins de vos poules. Les Syngames sont des vers qui parasitent quant à eux la trachée des volailles.

Autres maladies des volailles:

Sans rentrer dans les détails, il existe de maladies bactériennes et virales chez la poule qui s’avèrent redoutables : la seule solution pour les éviter est la vaccination pour celles d’origine virale: maladie de Marek (paralysie de certaines membres, apparition de tumeurs) et de la maladie de Newcastle (septicémie, forte fièvre, perte d’appétit, soif intense),  et des traitements antibiotiques pour la maladie appelée Coryza (éternuements et écoulements au niveau du sinus). En général, lorsqu’ une poule est atteinte, tout votre poulailler risque d’y passer.

Les bonnes conditions de détention et des visites régulières chez votre vétérinaire sont la clé de la bonne santé et longévité de vos animaux

A bientôt chez Vetovie